Résultats de l’Enquête internationale de l’OCDE sur l'enseignement et l'apprentissage (TALIS)

La plupart des enseignants aiment leur profession, selon la dernière étude de l’OCDE

Selon un nouveau rapport de l’OCDE, dans les systèmes éducatifs des pays de l’OCDE, neuf enseignants sur dix, en moyenne, se déclarent globalement satisfaits de leur emploi.

À partir de l’Enquête internationale de l’OCDE sur l'enseignement et l'apprentissage (TALIS), le rapport L’état de l’enseignement montre que près des trois quarts des enseignants, en moyenne, choisiraient de nouveau l’enseignement, si c’était à refaire. Près de 95 % des enseignants interrogés déclarent également se sentir souvent heureux lorsqu’ils enseignent.

Menée par l’OCDE en 2024, l’enquête TALIS repose sur un échantillon de quelques 280 000 enseignants et chefs d’établissement dans 17 000 établissements du premier cycle du secondaire répartis dans 55 systèmes éducatifs (voir la liste à la fin). L’enquête TALIS a pour objectif d’aider les décideurs et les responsables de l’éducation à élaborer des stratégies éclairées afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et les environnements pédagogiques.

Pour 95 % des enseignants, la possibilité de contribuer utilement à la société est importante. C’est au Viet Nam que les enseignants se sentent le plus valorisés, plus de 92 % d’entre eux estimant leur métier reconnu par la société. Depuis 2018, le pourcentage d’enseignants qui se sentent valorisés a augmenté d’au moins 19 points en Arabie saoudite, en Bulgarie et au Danemark.

« Des enseignants compétents constituent la clé de voûte des systèmes éducatifs performants », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann. « En continuant à renforcer la formation des enseignants et les outils dont ils disposent, nous pouvons faire en sorte que les élèves aient toutes les cartes en main pour s’épanouir dans des économies et des sociétés en mutation. »

Le rapport constate que, dans de nombreux systèmes éducatifs, le vieillissement des populations et les schémas migratoires modifient la démographie des enseignants. L’âge moyen des enseignants dans les pays de l’OCDE est désormais de 45 ans, et de 50 ans ou plus en Lettonie, en Lituanie et au Portugal.

Face à cette situation, de nombreux pays recrutent des enseignants issus d’autres secteurs pour constituer un réservoir durable d’enseignants qualifiés. Ceux qui deviennent enseignants après une reconversion sont désormais 21 % en Islande et 17 % en Australie. Ces systèmes facilitent également l’accès des professionnels en milieu de carrière à l’enseignement. Environ 47 % des enseignants en Australie et 27 % en Islande ont suivi des programmes de formation accélérée ou spécialisée.  

Le mentorat des nouveaux enseignants se développe également, le pourcentage d’enseignants débutants bénéficiant d’un mentor désigné ayant augmenté dans un tiers environ des systèmes éducatifs. Dans les pays de l’OCDE, environ un enseignant débutant sur quatre, en moyenne, dispose désormais d’un mentor désigné. Plus de 50 % des enseignants ayant moins de cinq ans d’expérience ont un mentor à Bahreïn, en Israël, en Pologne, à Shanghai (Chine), aux Émirats arabes unis et en Ouzbékistan.

Aujourd’hui, un enseignant sur trois utilise l’intelligence artificielle (IA) dans le cadre professionnel, mais sept sur dix s’inquiètent de ce qu’elle facilite le plagiat et la tricherie parmi les élèves. Environ trois quarts des enseignants à Singapour et aux Émirats arabes unis déclarent utiliser l’IA dans leurs tâches générales. Environ 29 % des enseignants indiquent avoir besoin d’une formation supplémentaire sur l’IA, soit plus que tout autre domaine de développement professionnel étudié. C’est à Singapour que la formation des enseignants à l’IA est la plus fréquente (76 %) et en France qu’elle est la plus rare (9 %), avec une moyenne de 38 % dans la zone OCDE. Et parmi les enseignants qui utilisent l’IA, en moyenne 73 % environ déclarent l’utiliser pour s’informer efficacement sur certains sujets et en faire la synthèse, et 69 % pour construire des plans de cours.

Dans près de la moitié des systèmes éducatifs,1 le pourcentage de jeunes enseignants âgés de moins de 30 ans déclarant travailler dans les environnements scolaires les plus difficiles se révèle disproportionné. Les plus grands écarts sont observés au Bahreïn, en Colombie, en Israël et aux Émirats arabes unis, où le pourcentage des enseignants de moins de 30 ans qui déclarent travailler avec des élèves ayant des difficultés linguistiques est supérieur de 15 points à celui de leurs collègues plus âgés. 

Il convient de noter que la Belgique, sa Communauté flamande et sa Communauté française sont comptabilisées comme 3 systèmes éducatifs distincts sur un total de 55.

Dans chaque pays, environ 200 établissements scolaires ont été sélectionnés de manière aléatoire, et dans chaque établissement, un questionnaire a été rempli par le chef d’établissement et un autre par 20 enseignants choisis au hasard.